C’est le Polonais Wojciech Wiewiórowski qui a été sélectionné par la Commission des libertés civiles au poste de Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) lors d’un vote à bulletin secret, annonce un communiqué du 26 novembre 2019 de l’organisme. Quelques jours plus tard, il est nommé officiellement par décision conjointe du Parlement européen et du Conseil le 5 décembre 2019 pour une durée de cinq ans.
« La protection des données à caractère personnel et le droit à la vie privée sont des droits fondamentaux garantis par le droit de l’UE, déclare à cette occasion Anna-Maja Henriksson, ministre de la justice de la présidence finlandaise du Conseil, dans un communiqué de presse du 5 décembre. « Je sais que M. Wiewiórowski et son équipe mettront tout en œuvre pour aider toutes les institutions de l’Union à concrétiser ces droits. Une activité spéciale est également nécessaire concernant l’émergence de nouvelles technologies. »
Le Contrôleur européen de la protection des données est l’autorité indépendante chargée de la protection des données au niveau de l’Union européenne. Ses missions : contrôler le traitement des données à caractère personnel par les institutions et organes de l’UE en vue de garantir le respect des règles relatives à la vie privée. Il doit également conseiller sur tous les aspects concernant le traitement de données à caractère personnel et liés aux politiques et législations. Il travaille aussi avec les autorités nationales des États membres afin de garantir la cohérence en matière de protection des informations personnelles.
Une autorité élargie
Avant sa nomination, Wojciech Wiewiórowski était Contrôleur européen adjoint de la protection des données de 2014 à 2019 et inspecteur général de la protection des données à caractère personnel auprès de l’autorité polonaise de la protection des données, poste qu’il occupait depuis 2010.
« Sous ma direction, l’autorité du CEPD ne portera pas seulement sur l’intelligence artificielle ou l’internet des objets, mais pourra également comprendre la place de la vie privée à l’ère de l’informatique quantique, du transhumanisme, des interfaces homme/ordinateur et du stockage de données universel », a précisé Wojciech Wiewiórowski lors de son audition devant la Commission des libertés civiles.
« En ce qui concerne la législation, je donnerai des conseils avisés et objectifs au Parlement, au Conseil et à la Commission sur la manière d’affronter les défis les plus importants de ces prochaines années, en particulier la conception et le déploiement de systèmes d’intelligence artificielle, de biométrique, de reconnaissance faciale, de chaîne de blocs, d’informatique quantique et de techniques de chiffrement », a-t-il mentionné. « Pour toutes ces technologies, des règles en matière de protection des données peuvent et doivent indiquer des lignes de conduite utiles. »
Ghislaine Trabacchi
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