Prise en charge du patient, diagnostic et gestion de la stratégie de soins : ce sont les trois axes de TrauMatrix. Ce partenariat de recherche scientifique et médicale, lancé le 25 octobre, s’appuie sur l’intelligence artificielle et les bases de données pour développer des outils d’aide à la décision dans les 24 premières heures de la prise en charge des traumatismes graves.
Ce partenariat d’une durée de trois ans implique de nombreux acteurs : l’association Traumabase®, l’AP-HP, le CNRS, l’École des hautes études en sciences sociales, l’École polytechnique et Capgemini Invent.
« Cet outil a pour objectif d’accompagner les médecins dans leur prise de décision en temps réel en orientant la prise en charge des grands traumatisés vers les bonnes unités de soins », précise le communiqué de presse du 25 octobre annonçant le lancement de TrauMatrix. « Il permettra de prédire la probabilité d’événements tels que le choc hémorragique ou le traumatisme crânien, ainsi que l’ajustement de la stratégie de soins. »
TrauMatrix doit également permettre de préciser « la nature des ressources hospitalières, matérielles et humaines à anticiper afin d’apporter une meilleure réponse aux besoins du patient et d’augmenter ses chances de survie et d’absence de séquelles », note le communiqué.
TrauMatrix associe cliniciens, chercheurs, mathématiciens et data scientists
Le projet repose sur la Traumabase®, un observatoire régional créé en 2011. Il est devenu un registre de données médicales sur les traumatismes graves à l’échelle nationale. Il est porté par un réseau d’une centaine de médecins urgentistes et anesthésistes-réanimateurs dans toute la France. A ce jour, il fédère une grande partie des acteurs français de la traumatologie lourde.
Autre enjeux de TrauMatrix : « Bien cibler les moments clefs du parcours de soin des traumatisés sévères dans un écosystème complexe de prise en charge et de soins », précise le communiqué.
« Ce partenariat associant cliniciens, chercheurs, mathématiciens et data scientists est une opportunité unique pour permettre un élargissement des horizons de chacun, une acculturation dynamique et une synergie de travail dont le but ultime est d’aboutir à une amélioration de la prise en charge des patients traumatisés graves », mentionne Sophie Hamada, anesthésiste-réanimatrice à l’hôpital Bicêtre (AP-HP), co-fondatrice et présidente du groupe Traumabase®.
Point de vue partagé par Charlotte Pierron-Perles, Executive Vice-President, Capgemini Invent : « Ce programme de mécénat de compétences revêt une importance particulière car il contribuera à créer les pratiques de la traumatologie de demain et à sauver des vies. C’est un plaisir immense et une très grande fierté pour les équipes et pour moi-même d’avoir contribué à bâtir ce consortium innovant de partenaires passionnés avec pour unique finalité de faire un peu mieux et un peu plus pour autrui grâce à l’innovation, la data et l’IA ».
Ghislaine Trabacchi
A lire aussi
Bientôt un électrocardiogramme dopé à l’intelligence artificielle