La téléconsultation génère un très haut niveau de satisfaction : en moyenne, 80% des européens plébiscitent cette pratique et, « cocorico avec 88% de satisfaits, les Français sont parmi les plus positifs en Europe ! » C’est le principal enseignement de la 3e édition du baromètre sur la télémédecine publié le 13 janvier 2021 par l’Agence du numérique en santé (ANS) avec le concours d’Odexa et de Care Insight.
Lancé dès la fin 2019, ce baromètre mesure chaque année l’adhésion, les motivations et les freins des professionnels de santé et des usagers vis-à-vis de cette nouvelle modalité de pratique des soins.
L’analyse de cette 3e édition confirme « le recours des usagers français et européens à cette pratique et invite les pouvoirs publics à poursuivre leur travail de communication pour expliquer, et rassurer les usagers mais aussi les professionnels de santé », précise l’ANS.
Sans surprise : à la suite de la crise sanitaire de la Covid19, « les Français connaissent de mieux en mieux la télémédecine et sont de plus en plus nombreux à souhaiter y avoir recours et à juger qu’elle est utile pour la santé en France », souligne le baromètre 2021.
Cette amélioration de sa connaissance et de son utilité va de pair avec une amélioration de l’image de la télémédecine : « La France est l’un des pays d’Europe les plus favorables à la télémédecine avec 73% de jugements positifs », précise l’ANS. Mais la progression de cette pratique « s’est ralentie après le premier confinement et la France est encore en retard par rapport à l’Espagne ou au Royaume-Uni », nuance le document.
Les médecins qui ont essayé la télémédecine une fois y ont massivement recours (ils en ont effectué 91 en moyenne) et pour tous types de patients, le plus souvent à leur domicile », signale le baromètre.
Convaincu de son utilité dans la crise sanitaire, « les Français sont, avec les Italiens, le peuple européen réclamant le plus (7 sur 10) aux pouvoirs publics d’investir davantage pour développer l’usage de la télémédecine ».
Le recours à la téléconsultation a d’ailleurs toutes les chances de se développer encore à l’avenir : les médecins actuellement non-pratiquants disent qu’ils y auront bientôt recours et 7 Français sur 10 assurent qu’ils pratiqueraient la téléconsultation si leur médecin le leur conseillait. « Reste quelques conditions pour accompagner/favoriser ce développement », mentionne cependant l’ANS.
Ghislaine Trabacchi
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