Predimed vient de voir le jour au sein du CHU Grenoble-Alpes (CHUGA), à la suite d’une autorisation de la Cnil intervenue le 10 octobre dernier. Cet établissement de référence pour les quatre territoires de l’Arc alpin est le 4e centre hospitalier universitaire français à décrocher cette autorisation après l’AP-HP, le CHU de Nantes et le CHU de Lille.
« Les projets de recherche et la qualité de prise en charge des patients seront bientôt boostés par l’utilisation [de cet entrepôt] », précise le communiqué de presse du CHU du11 décembre.
Predimed doit en effet regrouper l’ensemble des données générées au cours de la prise en charge des patients, qu’elles soient relatives aux soins, administratives ou autres. « Elles seront conservées pour une durée de 20 ans, dans le strict respect des textes en vigueur afin de garantir le respect des droits individuels. »
Un travail collaboratif
Conformément aux référentiels en vigueur, « les données de Predimed ne seront pas exploitées à des fins de promotion des produits de santé ou à des fins d’exclusion de garanties des contrats d’assurance et de modification de cotisations ou primes d’assurance », signale le communiqué.
L’autorisation accordée par la Cnil est « le fruit d’un travail collaboratif débuté en juin 2016 qui a réuni jusqu’à 30 personnes provenant des directions supports (direction de la recherche en santé et de l’innovation, direction des services numériques), des pôles d’activité non clinique (biologie, imagerie, pharmacie, santé publique) mais également de services et équipes de terrain ».
Les données de santé sont stockées dans « une plateforme sécurisée, performante, dotée des capacités de stockage et d’analyse distribuées avec une architecture innovante », annonce le communiqué. Leur accès « est limité à un groupe restreint d’experts associant médecins, ingénieurs en informatique et mathématiques appliquées, data-scientists, data-analysts et statisticiens ».
Plusieurs projets sont déjà identifiés relevant de thématiques diverses : imagerie, observatoire des dispositifs médicaux, information médicale, etc. Ils démarreront dès la fin de la campagne d’information des personnes concernées.
Ghislaine Trabacchi
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