Près de 800.000 patients sont traités par des anticoagulants oraux que l’on appelle les antivitamines K (AVK). Ils servent à fluidifier le sang à la suite d’un accident cardiaque ou d’une maladie cardiovasculaire.
Or, les complications hémorragiques liées à ce traitement sont responsables de 5.000 décès par an en France et de 17.000 à 40.000 hospitalisations.
C’est pour ces raisons que les patients sous AVK doivent bénéficier de mesures biologiques régulières de leur temps de coagulation : une fois par semaine à une fois par mois, selon les cas. Ces analyses de sang réalisées dans les laboratoires de ville permettent d’ajuster le traitement.
Le projet di@pason, une expérimentation sur 18 mois
Le projet di@pason s’inscrit dans le cadre de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale. Il vise à intégrer la télémédecine dans le parcours de soins biologique des patients traités par antivitamine K. Et à réduire ainsi sa durée « de 6-12 heures actuellement à seulement 15 minutes » grâce notamment à « la biologie délocalisée connectée au laboratoire de biologie médicale » et à « la coordination des professionnels de santé par le numérique », annonce l’arrêté du 4 octobre 2019 paru au Journal officiel du 12 octobre.
Cette expérimentation doit durer 18 mois. 10 000 patients devraient être inclus dans le projet di@pason courant 2020. Il concerne 6 régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre-Val de Loire, Occitanie et Nouvelle Aquitaine.
A terme, elle devrait servir de modèle pour un déploiement progressif de la télémédecine intégrant la biologie à d’autres maladies chroniques.
Ghislaine Trabacchi
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