L’intelligence artificielle au service du diagnostic médical : c’est un enjeu éthique de taille ! C’est pour cette raison que ce sujet est l’objet d’un des trois avis prioritaires du Comité pilote d’éthique numérique qui vient de voir le jour le 2 décembre.
Edouard Philippe a en effet missionné le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) pour constituer ce comité pilote.
Objectif : « Remettre des premières contributions sur l’éthique numérique et déterminer les équilibres pertinents pour l’organisation du débat sur l’éthique des sciences et des technologies numériques et de l’intelligence artificielle », précise le communiqué de presse du CCNE du 2 décembre. Une initiative qui s’inscrit dans la stratégie nationale de l’IA et dans la continuité du rapport « Donner un sens à l’intelligence artificielle » de Cédric Villani ainsi que de l’avis 129 du CCNE.
Un Comité d’éthique pluridisciplinaire
« Il s’agira de discuter la tension entre la proposition de décision algorithmique » proposée par l’IA pour un diagnostic médical et la « garantie humaine », précise le communiqué. Cet avis devra également répondre à la question « des risques encourus lorsqu’on ne suit pas le conseil d’un algorithme de prédiction ou encore de promouvoir la transparence et l’explicabilité du fonctionnement de ces algorithmes tant pour les professionnels de santé que pour les usagers du système de santé ».
Autres avis prioritaires pour le Comité pilote : les agents conversationnels et le véhicule autonome.
Ce comité dirigé par Claude Kirchner, directeur de recherche à l’Inria est constitué d’environ 30 membres. « Pluridisciplinaire, il réunit les spécialistes du numérique, académiques ou issus d’entreprises, des philosophes, des médecins, des juristes, des membres de la société civile ainsi que des membres du CCNE et de la Cerna», précise le communiqué.
Il travaillera par ailleurs en lien avec plusieurs organisations comme la Cnil, l’Inria, le CNRS, la CPU, les académies des sciences et des technologies ou encore le CNNum, ainsi que des comités d’éthique français et étrangers.
Ghislaine Trabacchi
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