Covid-19 : l’IVG médicamenteuse accessible en téléconsultation

20 avril 2020

Covid-19 : l’IVG médicamenteuse accessible en téléconsultation

En raison de l’épidémie de Covid-19, les femmes peuvent recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse via la téléconsultation. C’est ce que précise l’arrêté du 14 avril paru au Journal Officiel du lendemain qui complète l’arrêté du 23 mars 2020 « prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ».

Les conditions de la téléconsultation pour les patientes souhaitant réaliser une IVG médicamenteuse viennent d’être précisées  par l’arrêté du 14 avril 2020 publié au Journal officiel (JO) du lendemain. Ce texte complète l’arrêté du 23 mars 2020 « prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ».

« L’ensemble des consultations nécessaires aux IVG médicamenteuses pourront être réalisées sous forme de téléconsultations, si la femme le souhaite et le praticien l’estime possible », expliquait un communiqué de presse du 3 avril 2020 du ministère des Solidarités et de la Santé.

« La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 ne doit pas remettre en question nos valeurs les plus fondamentales : celles de l’émancipation des femmes et de leur droit à disposer de leur corps », précisait alors le ministère.

Les nouvelles conditions définies par arrêté prévoient une première téléconsultation d’information et de remises des ordonnances. S’en suit une deuxième téléconsultation relative à la prise des médicaments qui arrêtent la grossesse. Dans ce cadre, ces derniers sont délivrés en pharmacie d’officine, en lien avec le médecin ou la sage-femme. Enfin, une dernière téléconsultation de contrôle a lieu dans les 14 à 21 jours qui suivent.

Dès le 3 avril, le ministre de la Santé a saisi en urgence la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’émettre un avis permettant d’étendre le délai de réalisation des IVG médicamenteuses hors milieu hospitalier de 7 à 9 semaines d’aménorrhée.

Le 10 avril, la HAS a validé pour sa part l’extension de l’IVG médicamenteuse à domicile jusqu’à 9 semaines dans une Actualité presse publiée à date sur son site Internet. Elle a également défini deux nouveaux protocoles médicamenteux qui « reposent sur l’association d’une antiprogestérone (mifépristone), suivie d’une prostaglandine (misoprostol) ».

La HAS insiste également sur deux autres nécessités : « Prévenir la douleur en prescrivant du paracétamol associé à l’opium où à la codéine au lieu de l’ibuprofène ; et éviter, dans la mesure du possible, que la femme ne soit seule à domicile. »  

Ghislaine Trabacchi

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