« Nous savions qu’un temps serait nécessaire à l’appropriation de ce mode d’intervention novateur », déclare Nicolas Revel, directeur nationale des Caisses d’assurance maladie dans le dossier presse du 12 septembre célébrant le premier anniversaire de la téléconsultation. « Au regard de la dynamique enclenchée, je suis aujourd’hui confiant : la montée en charge est nette et va aller en s’accélérant ».
La téléconsultation : une réponse pour l’accès aux soins
Depuis la mise en place du remboursement, le nombre de téléconsultation poursuit une progression mensuelle constante. « Les facturations s’accélèrent nettement depuis le début de l’année 2019 », souligne le dossier de presse. Pour exemple, 2.000 téléconsultations ont été enregistrées en janvier contre 7.000 en mai pour dépasser les 10.000 téléconsultations mensuelles depuis l’été.
En cette rentrée 2019, le rythme hebdomadaire « se situe autour de 3.300 téléconsultations par semaine. »
85% des téléconsultations sont facturées par les médecins libéraux et 8% par des centres de santé. « Ce sont les médecins généralistes qui pratiquent le plus la téléconsultation avec 65% des actes », souligne l’assurance maladie. « Les spécialistes représentent 35% des actes facturés. »
Les médecins téléconsultants sont globalement plus jeunes, la moitié d’entre eux a moins de 50 ans.
Une répartition territoriale inégale
Le recours à ce nouveau mode de consultation est pour le moment « inégalement réparti sur le territoire puisque « quelques départements concentrent la grande majorité des téléconsultations ».
L’Ile-de-France en compte le plus : 44% de l’ensemble des téléconsultations réalisées au niveau national y sont réalisées.
« Environ 30.000 patients ont bénéficié en France d’une téléconsultation depuis le lancement en 2018 », explique le dossier. Deux tiers des téléconsultations concernent les femmes contre un tiers seulement des hommes.
Ce sont les plus jeunes qui ont recours à la téléconsultation : un tiers des patients a moins de 30 ans et plus de la moitié (56%) a moins de 40 ans. Les patients en affection de longue durée (ALD) y participent également à ce dispositif à distance : 27% des téléconsultations sont facturées dans cette catégorie.
La dynamique de la téléconsultation devrait s’amplifier
Les textes conventionnels avec les professionnels de santé visent à favoriser cette pratique : « L’avenant 6 signé avec les infirmiers libéraux permettra, dès janvier 2020, de valoriser l’intervention auprès d’un patient pour l’accompagner dans la réalisation d’une téléconsultation avec un médecin », fait valoir l’assurance maladie.
« Grâce à la signature de l’avenant 15, les pharmaciens pourront également aider le patient à réaliser une téléconsultation au sein de leur officine grâce à des cabines individualisées mises à disposition du patient », précise le document.
L’assurance maladie compte enfin sur « le déploiement des organisations territoriales de proximité : maisons et centres de santé, équipes de soins primaires et communautés territoriales de santé.
Ghislaine Trabacchi
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