Au total, 84 fonds d’investissement européens ont investi dans la e-santé (26 en France), dont 14 fonds dédiés (6 en France). « Les pays les plus actifs du secteur sont la France, suivie du Royaume-Uni et de l’Allemagne. » C’est l’un des enseignements de la première cartographie européenne des fonds d’investissement en e-santé publiée le 29 mars 2021 par Karista, une société de capital-investissement.
« Au cours du troisième trimestre 2020, les startups européennes HealthTech ont presque levé 2,3 milliards de dollars, approchant le record de 2019 de 2,9 milliards de dollars investis dans le même laps de temps », affirme Karista.
Ces résultats sont toutefois à nuancer au regard du retard en matière d’investissements dans la e-santé en Europe. « Il existe encore très peu de fonds dédiés à la santé numérique en Europe et en France : respectivement 17% et 23% ». En cause : la jeune maturité de ce marché en croissance rapide qui fait « désormais face à une accélération de sa digitalisation, dopée par l’essor de la médecine à distance et la perturbation liée à la pandémie de la Covid ».
Aujourd’hui, « plus de 626 entreprises sont actives dans le domaine de la santé numérique dans toute l’Europe. 63% de ces entreprises ont été créées au cours des 5 dernières années », précise Karista.
Les fonds investissant habituellement dans la santé (Biotech, Medtech, Diagnostics…) manifestent un intérêt croissant pour la santé numérique. « Il y a eu une augmentation significative de leurs investissements au cours des deux dernières années », souligne Karista. « Les fonds généralistes surveillent également de près ce secteur et y prennent progressivement position. »
Des investissements dans 3 entreprises du secteur
« Malgré leur présence limitée actuelle sur notre continent depuis cinq ans, des fonds américains arrivent sur le marché européen, et dans une moindre mesure, en France », précise Karista. « Dans le secteur de la santé en général, le marché français est plus difficile à comprendre que les autres marchés européens, principalement en raison d’une mise sur le marché complexe. »
Dans sa cartographie, Karista a analysé les entreprises appartenant au domaine de la santé au sens large (allant de la prévention/bien-être à la thérapie numérique) et qui ont développé un logiciel ou une technologie numérique comme facteur de différenciation. « Nous avons inclus dans cette cartographie tous les fonds ayant un siège mondial en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Autriche, au Luxembourg et en Belgique », explique Karista concernant la méthodologie de son enquête. « Sur la base d’informations publiques (sites Web), nous avons sélectionné tous les fonds ayant investi (au moins) dans 3 entreprises appartenant au secteur de la santé numérique en Europe. »
Pour retrouver l’intégralité de la cartographie, cliquer ici.
Ghislaine Trabacchi
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