27 juin 2019

Le numérique à l’honneur pour le 4ème appel à projets RHU en santé

Les 15 lauréats retenus dans le cadre du 4e appel à projets de recherche hospitalo-universitaire en santé du programme d’investissement d’avenir ont été présentés par Agnès Buzyn.

Revoir la prise en charge des rétinopathies diabétiques avec l’apport de technologies d’imagerie nouvelles et d’algorithmes d’intelligence artificielle. Tel est l’objectif du projet Evired coordonné par l’AP-HP (9 016 888 €), l’un des 15 lauréats retenus dans le cadre du 4e appel à projets (AAP) de recherche hospitalo-universitaire en santé (RHU) du programme d’investissement d’avenir (PIA).

Les résultats de cet AAP ont été annoncé le 24 juin 2019 par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Selon le ministère de la Santé, ils « démontrent l’excellence et le potentiel de la recherche biomédicale française et au-delà, sa capacité à proposer des innovations dans la prise en charge des patients » (communiqué). Une enveloppe de 121 millions d’euros va ainsi permettre de financer « des approches vers de nouveaux médicaments, de nouveaux outils de diagnostic avec l’apport des technologies du numérique et des big data », précise-t-il. 

Parmi les projets retenus en dehors d’Evired figurent : 
• Betpsy (7 381 509 €), coordonné par l’Université Claude Bernard de Lyon, développera « des outils de diagnostic » des encéphalites et « syndromes neurologiques paranéoplasiques »« provoqués par des réactions auto-immunes » ;
• Idbioriv (5 719 814€), coordonné par les Hospices Civils de Lyon, « développera de nouveaux outils de diagnostic ultrarapide dans les infections  », afin de « détecter en moins d’une heure les résistances et la virulence des bactéries ».

Le jury international a examiné 67 dossiers « sur des critères de qualité scientifique, d’innovation mais aussi sur leur potentiel en matière de retombées médicales et socio-économiques », indique le ministère. Il ajoute que cette quatrième vague RHU « confirme la forte dynamique de la recherche hospitalo-universitaire française et son attractivité pour des partenariats industriels ».

Les 15 projets lauréats
  • Le projet Atraction (9 939 535 €) veut développer de nouvelles approches pour prendre en charge les immunodéficiences qui dans 25 % des cas produisent de l’auto-immunité et des inflammations chroniques. Le projet est porté par le Dr Frédéric Rieux-Laucat et par l’Institut Imagine à l’hôpital Necker-Enfants malades.
  • Le projet Audinnove (9 740 615 €) s’attaque aux surdités congénitales avec le développement de nouvelles approches à la fois de diagnostic et thérapeutiques. Il est piloté par le Pr Nathalie Loudon et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
  • Le projet Betpsy (7 381 509 €) s’attaque aux encéphalites et aux syndromes neurologiques paranéoplasiques provoqués par des réactions auto-immunes. L’objectif est de développer des outils de diagnostic de ces maladies et améliorer ainsi la prise en charge des patients. Le Pr. Jérôme Honnorat pilote le projet. L’établissement coordinateur est l’université Claude Bernard de Lyon.
  • Le projet Booster (9 871 428 €), porté par le Pr Mikael Mazighi à l’hôpital Lariboisière (AP-HP) à Paris, développe de nouvelles approches de prises en charge des accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVCi) à haut risque de handicap et décès dont l’identification et la caractérisation rapides sont un enjeu crucial pour la survie des patients et la limitation des séquelles. L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris est l’établissement coordinateur.
  • Le projet Cosy (9 423 907 €) propose de développer de nouvelles thérapies pour traiter une maladie rare : le syndrome d’hypercroissance dysharmonieuse. Il est porté par le Dr Guillaume Canaud et coordonné par l’Inserm.
  • Le projet Depgyn (6 624 906 €), au centre Léon Bérardà Lyon, veut développer de nouvelles approches thérapeutiques ciblant les récepteurs à dépendance dans les cancers ovariens. Le projet est dirigé par le Pr. Jean-Yves Blay. Le centre Léon Bérard coordonne le projet.
  • Le projet Destination 2024 (5 053 595 €) ambitionne de révolutionner la prise en charge de l’hypertension pulmonaire thromboembolique chronique. Il est porté par le Pr. Marc Humbert au CHU du Kremlin-Bicêtre (AP-HP). L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris est l’établissement coordinateur.
  • Le projet Evired (9 016 888 €) va revoir la prise en charge des rétinopathies diabétiques avec l’apport de technologies d’imagerie nouvelles et d’algorithmes d’intelligence artificielle. Il est porté par le Pr. Ramin Tadayoni à l’hôpital Lariboisière (AP-HP) à Paris. L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris est l’établissement coordinateur.
  • Le projet Idbioriv (5 719 814 €) porté par le Pr. Philippe Vandenesch à Lyon, développera des nouveaux outils de diagnostic ultrarapide dans les infections. L’objectif est de détecter en moins d’une heure les résistances et la virulence des bactéries. Les Hospices Civils de Lyon coordonnent le projet.
  • Le projet Innov-CKD (5 084 421 €), à Marseille, veut développer des traitements personnalisés des complications coronariennes chez les patients souffrant d’atteinte rénale chronique. Il est piloté par le Pr. Laurent Bonnello et Aix-Marseille Université.
  • Le projet Iris (9 927 097 €) s’attaque aux maladies héréditaires du système immunitaire et vise à développer des produits de thérapie génique. Il est porté par le Pr. Marina Cavazzana et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris est l’établissement coordinateur.
  • Le projet Psycare (8 797 878 €) piloté par le Pr. Marie-Odile Krebs à l’hôpital Saint-Anne à Paris s’attaque aux psychoses et veut mieux les caractériser pour développer des traitements personnalisés de ces pathologies aux origines complexes. L’établissement coordinateur est l’Inserm.
  • Le projet Records (9 919 695 €) vise à mieux traiter les septicémies, en particulier en identifiant rapidement les infections sensibles aux corticostéroïdes. Le Pr. Djilali Annane à l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP) à Garches porte le projet coordonné par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
  • Le projet Shiva (8 201 379 €) au CHU de Bordeaux entend prévenir et stopper le déclin cognitif et la démence en s’attaquant aux maladies des petites artères cérébrales qui en sont responsable. Il est piloté par le Pr. Sophie Debette et l’université de Bordeaux
     
  • Le projet Success (6 426 717 €)du Pr. Brigitte Dréno du CHU de Nantes propose de mettre au point de nouveaux produits pour les grands brulés, protégeant la peau et l’aidant à se régénérer. Le CHU de Nantes est l’établissement coordinateur.

 

Rédigé par Health & Tech Intelligence – Care Insight